Chauve qui peut ! - Une nouvelle fantastique de Johann Massard (4°2)

Vous allez lire la nouvelle fantastique de Johann Massard, élève de 4°2, nouvelle rédigée pendant cette période difficile de confinement.

Bonne lecture,

Mme Chevalley 

Je fis ce jour-là une expérience singulière… Une expérience qui se déroula une heure après la fête organisée par mes amis pour célébrer mes quarante-trois ans dans une salle des fêtes d’Arcachon, proche du bassin. Je rentrai chez moi vers trois heures du matin, ivre mort après avoir lapé six packs de bière et plusieurs verres d’alcool dépassant les 60°. Ma maison se situait au sud d’Arcachon, allée Élisée Reclus. Une charmante et grande maison, abritant seulement mon chien Kiki… et moi. Je n’avais pas de femme, car je n’étais pas un homme beau. À chaque fois que je me retrouvais avec une femme, elle m’aimait seulement pour mon argent, que je gagnais grâce à une usine de brosses de toilettes dont j’étais le patron et qui marchait du feu de Dieu.

Je franchis alors la porte de ma maison, arrivai dans le hall, montai l’escalier, puis entrai dans ma chambre. Je fermai la porte et m’effondrai sur mon lit. Au bout d’une petite heure, je fus réveillé par des aboiements. Je me levai, sortis de ma chambre, descendis l’escalier, arrivai dans le salon et vis mon chien Kiki hurlant après mon armoire. Je le calmai puis regardai le meuble et crus entendre des grattements faibles, lesquels devinrent de plus en plus bruyants.

Après quelques instants, le bruit s’arrêta. Je fus pris d’angoisse et décidai d’ignorer le bruit et de retourner me coucher mais, avant de dépasser la porte du salon, le battant de l’armoire s’ouvrit doucement suivi d’un grincement sonore. Je me retournai lentement, tout en tremblant de peur, et je crus apercevoir une petite silhouette de la taille de Kiki.

Au bout de trente secondes d’observation, la silhouette ouvrit de grands yeux jaunes de la taille de deux oranges qui me fixaient : je faillis m’évanouir quand la silhouette sortit de l’armoire et se mit à ravager mon salon. Ce n’était plus une silhouette, désormais, mais une créature démoniaque ! Elle faisait une taille ne dépassant pas les trente centimètres de hauteur, elle avait un nez aplati et gros, une bouche faisant un large sourire narquois et remplie de dents, un long menton, des oreilles pointues, des cheveux longs, gras et aplatis vers l’arrière, sa peau était de couleur rouge pourpre, et je crus même apercevoir des tâches violettes sur son visage. La créature portait un smoking en guise de vêtements…

Elle sortit de l’armoire puis détruisit mon salon, sauta sur les murs en poussant des bruits stridents. Elle me jeta les tableaux de famille à la figure, déchira les tapisseries, et fit tomber mon armoire. Lorsqu’elle eut finit son ouvrage, elle s’attaqua à moi et se mit à arracher les cheveux de mon crâne. Étant trop effrayé pour l’arrêter, je ne bougeai pas et la laissai faire. Elle continua jusqu’à ce que je n’aie plus un cheveu sur le caillou.

Je pris alors mon courage à deux mains, m’emparai de la seule chose qui me vint à l’esprit : mon tapis. Avec, je capturai la créature, comme si mon tapis était un sac, je la jetai par terre, pris la chaise la plus proche et l’assommai. Je continuai jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus mais, par inadvertance, je m’assommai moi-même avec la chaise, ce qui m’endormit sur le coup.

Je me réveillai…

Le soleil brillait de mille feux. Je me levai, déboussolé, et me rendis compte que j’étais dans ma chambre, alors que la veille je me trouvai dans mon salon. Et je ne me rappelai pas m’être réveillé pour me rendre dans ma chambre durant cette nuit-là.

Je descendis donc l’escalier, arrivai dans le salon et vis que la salle était propre et bien rangée, les tableaux et l’armoire étaient à leurs place et les tapisseries n’étaient pas déchirées. Mais… le seul problème était que j’étais devenu chauve du jour au lendemain !

Ce qui s’était passé la veille… était-ce un rêve ou la pure réalité ?

Je ne savais trop que penser…

 

 

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